
Essai/ Ensaio
Couverture/ Capa: Rubenal Hermano
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Poèmes/ Poemas
Couverture/ Capa: Leonardo
Hermano
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Présentation du
livre: Concisão: sétima proposta para este milênio
Ingrid Bueno Peruchi
C'est un grand honneur pour moi de pouvoir
vous présenter ce soir le tout dernier livre de celle que
j'ai pu rencontrer il y a deux ans, lors de son premier séjour
à Paris en tant que professeur invité à l'Université
Paris X-Nanterre. Même si la connaissance de son parcours
professionnel et de son oeuvre - nombreuse et multiforme - avait
déjà attiré mon attention, le fait de pouvoir
partager avec elle des moments en France et au Brésil m'a
donné l'occasion précieuse de mieux connaître
la poétesse, la conteuse, le chercheur et l'intellectuelle.
Cette capacité de se situer en plusieurs lieux,
tantôt du côté des créateurs, tantôt
du côté des analystes, capacité donc plurielle
et inhabituelle, se justifie par son esprit curieux, attentif,
toujours observateur des détails qui passeraient inaperçus
dans le paysage et dont la découverte nous parvient soit
par la lecture de son oeuvre littéraire, soit dans ces
moments où elle nous avoue d'un sourire à la fois
malin et enfantin avoir pénétré dans l'intimité
des gens communs qu'elle observe sans cesse. Cette curiosité,
mêlé d'une passion qui s'exhibe par ses critiques
souvent sévères ou dérangeantes dont le but
final est la dénonciation ou l'envie de contribuer à
un changement, à une évolution loin de toute utopie,
sont les éléments qui forment le chercheur sérieux
et méthodique que nous connaissons.
C'est en effet avec une perception fine
de l'oeuvre de Italo Calvino Leçons américaines.
Six propositions pour le prochain millénaire
appliquée à l'univers de la littérature brésilienne
dans son époque la plus polémique et novatrice,
c'est-à-dire le modernisme des années 1920, que
Sônia van Dijck Lima propose une catégorie d'analyse
littéraire que Calvino n'avait pas formulé mais
qui surgit à partir de sa théorie et comme un élément
qui l'enrichie.
Les propositions de Calvino, proférées
lors de ses cours à l'Université de Harvard et publiées
après son décès, avant que l'auteur ne puisse
accomplir sa théorie, sont les six catégories qu'il
a nommées de « légèreté »,
« rapidité », « exactitude », «
visibilité » et « multiplicité ».
La consistance, sixième valeur littéraire, n'a pas
pu être développée, et ce
manque, comme nous le rappelle Sônia van Dijck, ne pourra
désormais être comblé. Elle affirme donc que:
« si un théoricien quelconque essaie de rétablir
ce concept, ce sera une nouvelle formulation, qui ne pourra jamais
traduire la pensée de Calvino, même si elle a pour
but de remplir un manque. Donc, une nouvelle proposition m'intéresse
».
Sous le spectre
des six valeurs établies par Calvino, Sônia van Dijck
analyse la poésie avant-gardiste brésilienne, relevant
ainsi ses aspects esthétiques – qui traduisent la
quête d'innovation des écrivains et artistes du mouvement
moderniste et en même temps constituent des exemples clairs
de la pensée de Calvino – et analyse aussi les multitudes
de thèmes qui s'esquissent dans la discursivité
de ces poésies.
Méthodiquement, ces catégories
ou valeurs sont étudiés dans certains poèmes
de Mario de Andrade, de Oswald de Andrade et de Ascenso Ferreira,
jusqu'à ce que l'auteur parvienne à la formulation
de la nouvelle catégorie. Si Calvino, au moment de la formulation
de la valeur qu'il nomme de « rapidité », la
théorise comme synonyme de brièveté (un message
qui serait transmis par une phrase, une ligne seulement, selon
Calvino), Sônia van Dijck argumente que cette rapidité
n’exclut pas l’évocation d'une multiplicité
de sens qui se lient à un contexte – voilà
le principe de sa contribution à la théorie de Calvino,
qu’elle dénomine de « concision », la
septième proposition. Je vous laisse - à vous, ses
futurs lecteurs le plaisir de découvrir le développement
de cette proposition et de ses implications. L'un de ses fondements,
cependant, mérite d'être cité ici: «
La concision naît de la réunion de textes divers
ou d'une variété d'éléments culturels,
qui ne sont ni réécrits ni réélaborés
en observance de l'économie de la littérature. La
signification du texte (hypertexte) est nouvelle et garde en même
temps tous les sens dont elle se nourrit, ce qui lui accorde de
la densité. »
Ce concept serait-il, pour la littérature,
proche de celui d'hétérogénéité
montrée et hétérogénéité
constitutive conçu par Authier-Revuz dans le domaine de
l'Analyse du Discours? Ou encore toucherait-il les Formations
Discursives sur lesquelles théorisait Michel Foucault?
Puiserait-il quelques principes dans la théorie bakhtinienne
de la polyphonie?
La réunion même de ses
textes fondateurs peut trouver des reflets dans sa formulation,
qui se singularise, entre autres, par l'évocation d'éléments
culturels et historiques complexes qui traversent en peu de mots,
de façon concise, les textes littéraires analysés.
Autant de questions qui amorcent le débat autour de ce
nouveau concept.
Enfin, la lecture de « Concisão:
sétima proposta para este milênio », de Sônia
van Dijck, ouvre au lecteur la possibilité de réfléchir
sur les états de la littérature moderne et les valeurs
qui la caractérisent, ainsi que lui confère des
moments de plaisir esthétique par les analyses remarquables
de poèmes modernistes ou contemporains qu'on ne se lasse
pas de lire et de réciter.
Tel ce poème « concis »
de Sérgio de Castro Pinto, cité par Sônia
comme le digne héritier des conquêtes modernistes
et traduit par Idelette Muzart :
Génération 60
la carte blanche du rhum montilla
n’était pas celle de l’affranchi.
le perroquet restait muet.
le cuba libre nous menottait.
et dans les fûts de chêne
le temps devenait infâmie.
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Bonne lecture!
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... ...
Sônia van Dijck
et moi
Idelette Muzart-Fonseca dos Santos
Sônia et moi sommes amies depuis
plus de 30 ans.
Vous savez ce qu’on dit en France des « amis de 30 ans
»?
Pour être l’amie de Sônia, il m’a fallu
passer des épreuves!
Il m’avait d’abord fallu apprendre
à prononcer son nom « dijck ma chère, van dijck
» alors que moi innocemment je disais van dick! Thomas, qui
lui avait donné son amour et son nom, supportait très
bien qu’on prononce d’une façon ou d’une
autre, mais Sônia, non! Et puis il y avait le 3e van dijck
de la petite famille, un charmant bambin – aujourd’hui
un grand costaud : lorsqu’on lui demandait son nom, Vladimir,
et Sônia, tranquillement, complétait l’information
: « Oui, c’est en hommage à l’autre, vous
savez, Vladimir Ilitch Oulianov! » alors qu’on était
au Brésil, en 1976, sous un régime militaire des plus
autoritaires,
Telle était la Sônia dont je suis devenue l’amie.
Puis nous avons été collègues, dans le même
département, à l’université de Paraíba,
et nous sommes quand même parvenues à rester amies!
Car, vous le savez bien, ce n’est pas chose facile. La plupart
de mes collègues sont persuadés que Dieu a créé
le professeur universitaire, mais ils sont encore plus nombreux
à croire que le « collègue » n’a
pu être inventé que par le Diable !
Je lisais ses articles et Sônia lisait les miens,
avec toujours le même esprit critique. Nos bureaux voisins
formaient un îlot où les étudiants se pressaient
pour avis et conseils.
Et pendant tout ce temps, je ne savais pas qu’elle était
poète.
Mais le savait-elle elle-même?
Bien longtemps après, alors que nos contacts d’un bord
à l’autre de l’océan étaient devenus
virtuels, mais non moins réguliers, j’ai commencé
à recevoir des poèmes, des contes. Elle me demandait
mon avis, je le lui donnais, parfois critique, parfois totalement
admirative. Elle en tenait compte généralement, du
moins j’aime à le penser.
Et c’est ainsi que Sônia van Dijck, la poétesse,
commença à exister pour moi et pour bien d’autres.
Ecrits virtuels, association de l’image et du mot, esprit
toujours critique – ô combien – et expérimental,
Sônia peu à peu construisait une œuvre. Pas encore
de quoi remplir un volume de la Pléiade sur papier bible,
sans doute jamais. Car Sônia l’écrivain n’est
pas prolixe, alors que l’autre, la professeure, la critique
littéraire, peut vous parler pendant des heures de «
ses » auteurs.
Aujourd’hui, Sônia m’a
mise au défi de présenter son livre.
J’ai d’abord pensé lire
les poèmes, les uns après les autres. Rappelant ainsi
les mots d’un autre poète, tunisien celui-là,
mais aussi mon collègue et mon ami, Tahar Bekri, selon lequel
« Toute parole ne peut remplacer le poème lui-même
[…] Cela ne veut pas dire que la poésie reste un mystère
total, mais elle appartient à l’art. Et comme tout
art majeur, elle est au cœur des sentiments humains les plus
profonds, appartient à nos émotions les plus fortes.
»
Alors j’assume ma liberté
à présenter ce livre en amie plutôt qu’en
critique, à en lire deux poèmes en français
– l’un parce que Sônia l’a écrit
en français, l’autre parce que je l’ai traduit
– et puis deux autres en portugais, parce qu’il m’était
impossible de les traduire car ils sont si étroitement mêlés
de culture brésilienne, de dictons en langue portugaise,
que les traduire reviendrait à les détruire.
J’ai demandé à Ingrid
de parler de « Concisão » avant que je ne vous
présente « (Re) Versos » car c’est la première
Sônia (chronologiquement) qui l’a écrit : la
professeure. Les mots y ont tous un sens, clair et précis.
(Re) Versos, que voilà un titre
ambigu à souhait, croisement de mots et de sens : signifie-t-il
une Reprise de Vers (déjà écrits), ou bien
Encore une fois des Vers,
mais aussi, comme en français, Revers de la fortune, de la
vie, de l’amour, Revers de la médaille, Envers des
choses que l’on croit simples, Trame de la vie –
Ce sont 37 poèmes concis, parfois
à l’extrême. Tel celui-ci, que j’ai traduit
:
CORPS
Poussière
Où il faudra bien retourner.
Mais,
En attendant…
Poésie de femme, sans aucun doute,
qui sait trouver des mots de femme pour parler de l’écriture
et du sentiment, mais aussi évocation comme en écho
de ces luttes féministes qui exigeaient le droit à
l’avortement, « parce que c’est mon corps »!
ABORTO
Minha palavra
Esteve prenhe de ti.
Não há mais cantigas
Para menino arteiro.
Me vejo, no espelho,
Vestida de sol,
Senhora de mim.
Orgueil de cette affirmation lourde et
provocatrice!
Chaque mot pèse son poids, trop lourd parfois, trop particulier
et demandant à être expliqué, illustré,
en français dans le texte
PROFIL D’UN MOT
Saudade :
Souvenir d’un goût
D’une odeur d’épices
Et de la chaleur
D’une nuit d’automne.
Saudade :
Mot-océan.
Chaque poème apporte ici son lot
de traces, de références à d’autres textes,
connus ou moins connus, dans ce grand intertexte de la langue, de
la littérature, de la culture brésilienne. Le poème
est souvent placé sous la « garde » d’un
terme savant, d’une catégorie de théorie de
la littérature, preuve qu’après tout, Sônia
poète n’a pas oublié la trame des mots de Sônia
chercheur et critique :
FORMAS SIMPLES
Quem tem telhado de vidro
Deixa a pedra no caminho.
E se tem rabo de palha,
Jamais prefere o cozido.
Nunca se viu o cordeiro
De lobo ser travestido.
Depois da tempestade,
Vem mesmo a limpeza da lama.
Je m’arrête car il me faudrait
vous dire que tel vers m’évoque Sergio Castro Pinto,
tel autre… arrêtons là !
Il me faut vous mettre l’eau à la bouche, certes, mais
non pas vous donner à boire la bouteille entière !
Merci à tous.
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......
Notre chère
belle-soeur Sonia
Frank van
Dijck
Nous sommes fiers et heureux comme représentants
de ta belle-famille Hollandaise d’etre présents à
cette occasion, quand même très remarquable et unique.
Pendant ton mariage de longue durée
avec notre chère frère Thomas tu as cherché
la balance difficile entre d’une part la continuité
– et pour autant que nous savons d’un mariage heureux-
et d’autre part la ténacité dans l’évolution
et l’expansion de ta carrière scientifique et littéraire.
Les dernières années avec Thomas n’étaient
pas faciles, mais tu avais tellement bien et fidèlement organisé
le soin pour sa santé, que tes buts scientifiques n’ont
pas souffert par ses maladies.
Après sa mort tu n’as pas
trop pensé au passé, mais tu as jeté tes regards
et tes pensées dans l’ avenir. Tu es resté fidèle
à toi meme, tu as développé tes talents poétiques,
et ca résulte aujourd’hui pendant cette réunion,
ou on inaugure le vernissage de ton livre nouveau et un album de
poésie. En plus nous sommes à Paris, ta ville favorite,
renommée dans le monde entier comme centre mondial de culture
et littérature. Ton œuvre entier est une prestation
unique et la réalisation de tes ambitions.
J’en suis sure, imaginé qu’il
y a un ciel – tu n’en crois pas, mais on ne sait jamais
- que tes beaux-parents Lou et Virginie, quelques membres de la
famille Van Dijck, te regardent avec satisfaction comme une femme
forte et courageuse. Bart se servira certainement d’un verre
de champagne de la récolte divine.
Pour autant que je suis capable de lire
ton œuvre – le Portugais n’est pas ma langue favorable
– tu te discerne dans ton œuvre scientifique par ton
souci prononcé, inspirée par ton sens de justice sociale
des gens supprimés et pauvres. Ce sont surtout l’ émancipation
des hommes et la position de la femme qui t’ inspirent dans
ton livre récent. Cette attitude sera aujourd’hui stimulée
et honorée par ta publication actuelle. Ton travail scientifique
est caractérisé par la recherche de l’objectivité,
l’ essence de toutes les sciences. En plus, c’est presque
toujours un écrivain ou poete, qui essaie à contribuer
à une société plus sociale, qui est le sujet
de tes recherches.
Sonia, nous avons un lien réciproque
de presque quarante ans, a peine freiné par la distance physique
entre le Brésil et les Pays Bas. Plusieurs fois nous étions
invités chaleureusement dans ta maison, une ambiance qui
m’a inspiré d’écrire un petit essaye,
sans prétentions littéraires, mais un bouquin, qui
donnait l’expression à mon amour envers Thom, toi et
votre fils Vladimir. Soit convaincue que ce lien existera jusqu’à
la mort nous séparera.
Annelie et moi, et par notre présence
toute la famille Van Dijck, te souhaitent encore beaucoup d’années
de créativité littéraire et une bonne santé.
Paris, le 7 novembre Novembre 2008
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Sônia
au Club des Poètes
Bonsoir et merci de votre
présence.
Je ne parle pas de mes textes – ils sont pour mes lecteurs
et pour mes élèves quand ils sont des textes de critique
littéraire ou de recherche. Ils sont mes outils de travail
et je ne parle de mes textes que quand je suis professeur. Mais,
aujourd’hui je ne suis pas professeur – je suis votre
amie.
Je ne parle jamais de mes poèmes. Ils sont pour mes amis
qui me font cadeau de leur lecture – et un jour (peut-être)
ils seront pour la critique littéraire.
Donc, comme je ne parle pas des livres que je vous offre, je ne
vous adresse la parole que pour vous remercier.
D’abord je remercie à M. Blaise et son épouse
qui m’ont accueilli chez eux. Merci de votre générosité.
Je remercie a Annelie et Frank van Dijck, ma belle-soeur et mon
beau-frère, qui sont venus de la Holande – Dank u wel
à Frank de tes mots ce soir. En kusjes voor Henk, Marleen,
Fried, Jorijn en Angélica.
Je remercie à mes amies Idelette et Ingrid pour la lecture
de mes textes.
Mais comme la langue portugaise est la langue de la plupart des
amis ici présents, je parle en portugais - c’est plus
confortable, bien sûr.
Volto a agradecer
a presença dos amigos e agradeço a um amigo ausente
(porque está no Brasil): José Manuel Esteves. Devo
a esse amigo muito mais do que o verbo agradecer pode traduzir.
Agradeço ao Sr. João Heitor ter acreditado na recomendação
de meu nome, feita por meu a-migo José Manuel, e agradeço
termos chegado a um bom entendimento de negócio, o que me
permite estar aqui no Club des Poètes.
Agradeço aos amigos que me apóiam e que acreditam
em meus textos acadêmicos e que encontram algum mérito
em meus poemas – são meus leitores críticos:
Aglaé, Cunha de Leiradella, Idelette, Roberto, Vilani e Rubem,
que se apressou em me mandar um exemplar da tradução
de Italo Calvino para o francês.
Mas, algumas pessoas, nesta noite, são ausências que
me fazem pensar em saudade. E há os outros tantos amigos
que me têm mandado mensagens de felicitações...
E por falar em saudade..., é impossível não
observar que há certas ausências de especial saudade...
Começo por lembrar Thom van Dijck, que estaria feliz e tomando
sua cervejinha, como bom holandês, com aquele seu jeito tímido
e atento a tudo... Em seguida meu irmão Geraldo Profeta Lima,
presente em (Re)Versos através da foto que fez para
a primeira publicação de meus poemas, saída
em cd rom. Esses queridos já não podem celebrar conosco
a alegria. E esse é meu primeiro lançamento depois
que eles partiram.
Faltam-me, nesta noite, meu filho Vladimir, que também estaria
tomando uma cervejinha, curtindo a festa e contente ao lado de tio
Frank e tia Annelie, e minha nora Juliana; eles estão no
calor do Brasil..
Lembro minha mãe, a quem dedico um dos poemas de (Re)Versos.
E volto a lembrar de Vilani e de Cunha de Leiradella, que se fazem
presentes através dos textos em que ousam recomendar (Re)Versos
e nos poemas que lhes dedico.
E, então, passo a outras lembranças. Lembro os ausentes-presentes
Pierre, Vanderley, Vitória, simbolicamente comparecidos em
minha liberdade lhes oferecer poemas. E mais Diego, meu amigo e
cúmplice de andanças em Paris, que está estudando
para fazer prova amanhã – desejo que Diego tenha bonne
chance em sua prova.
Mas para também falar em presença, aqui está
Idelette, minha professora de Teoria Literária, a quem dei
“Ficção” – de hoje em diante, o
“Formas simples” fica sendo seu também. Idelette
me honra com sua amizade, e, nesta noite, traz, metonimicamente,
todos os nossos amigos comuns, que apareceram em minha caixa da
internet com mensagens de alegria, nos últimos dias.
Uma ausência-presença a salientar é a de meu
editor Rubenal Hermano, que trabalhou no corre-corre de cerca de
5 meses, para que eu pudesse trazer para Paris essas duas publicações.
Esse é um homem de negócios que concede privilégio
à amizade – basta que se veja a qualidade gráfica
de meus livros – no corre-corre da editoração
e dos acertos comerciais, houve mais carinho e solidariedade de
Rubenal do que preocupação com sua porcentagem de
ganho. Se estivesse aqui, estaria como em minha noite na Livraria
Cultura do Conjunto Nacional, em São Paulo: todo sorrisos
e torcendo para tudo dar certo – depois de se certificar de
minha alegria, novamente, brindaríamos à noite.
Para que o livro exista, é preciso haver um autor, um editor
e o leitor, que é quem torna o livro realidade a cada leitura.
Para terminar, vocês que vieram a esse encontro comigo participam
de minha alegria; os que se tornarem meus leitores darão
a meus livros estatuto de realidade.
Merci. Dank u wel. Muito obrigada.
Paris, le 7 Nov. 2008
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